Around El Mundo Carnets d'Amérique du Sud,Colombie De Carthagène des Indes au retour dans les montagnes

De Carthagène des Indes au retour dans les montagnes



Après avoir quitté les plages de rêve, nous voici dans la grande ville de Carthagène des Indes, connue pour ses fortifications et ses jolies ruelles. Plantée au bord de la mer des Caraïbes, il s’agit d’un des ports les plus importants dans l’histoire coloniale de la Colombie et de l’Amérique latine. La chaleur étouffante et l’aspect fort touristique de la ville (on a dû s’enfuir pour éviter des vendeurs de chapeaux) nous ont un peu rebuté mais nous avons tout de même consacré un peu de temps à la visiter (avant de nous réfugier dans notre chambre climatisée). Nous nous sommes baladés dans les rues tranquilles du quartier de Getsmani, dans les ruelles de la vieille ville et nous avons admiré la mer depuis les remparts. Nous avons aussi visité le palais de l’Inquisition, dans lequel nous avons appris l’histoire de la traite des esclaves africains qui entraient sur le continent depuis le port de Carthagène. Nous avons également pu observer les différents instruments de torture que l’Inquisition utilisait pour faire avouer les délits de sorcellerie et autres maux contraires à l’ordre religieux, ainsi que pour exécuter les impies.

Après ce bref passage dans la grande cité, nous avions envie d’un peu de fraîcheur. Nous nous dirigeons donc vers les montagnes, à un quinzaine de kilomètres de la côte, dans la petite bourgade de Minca. Arrivés là-bas, nous sommes un peu déçus car l’endroit, essentiellement constitué de restaurants, d’agences et d’hôtels pour backpackers, semble construit pour les touristes. Les alentours sont par contre assez beaux, et nous partons pour une randonnée d’une dizaine de kilomètres dans la montagne environnante, à travers la forêt et les plantations de café et en passant par le point d’eau dit « pozo azul » : bassins formés dans la rivière qui attirent beaucoup de groupes de touristes colombiens. Malgré la grosse pluie qui nous a accompagné pour la fin du trajet, la promenade était très belle.

Le lendemain, nous voilà partis avec un jeune de la région pour aller chercher les oiseaux dans sa « finca ». Sur les 3 heures du tour, nous ne verrons pas beaucoup d’oiseaux (à part quelques caciques, au nid très reconnaissable, et de beaux toucans à carène) mais notre guide est très sympa et nous passons une belle matinée à nous balader avec lui dans les champs de café et de cacao.

Minca sera aussi le théâtre de notre premier vol du voyage : vers 6h du matin, avant de partir pour le tour, nous nous apercevons que les (nouvelles) chaussures de marche de Fanny et les vieilles clapettes (oui oui…) d’Alix ont disparu ! Surtout embêtes pour les chaussures de marche, qui ont coûté un certain prix, nous nous sommes rendus à la police afin d’avoir un papier à envoyer à notre assurance. Seulement ici, ce n’est pas aussi simple, … pour ce genre de problème, il faut réaliser une dénonciation, de l’hôtel par exemple, ce dont nous n’avions pas envie… Après avoir avoir parlé à la police qui était venue sur place pour voir l’endroit du délit, nous décidons donc d’abandonner l’idée de la déclaration de vol et de nous résoudre à oublier les chaussures. Cependant, surprise, environ une heure plus tard, les policiers reviennent avec nos chaussures ! Il s’avère que c’était l’ado de la maison voisine, déjà connu pour d’autres vols, qui les avait emmenées et stockées chez lui. Tout est bien qui finit bien, mais nous sommes quand même content de partir le lendemain.

Nous sommes maintenant à une dizaine de jours avant notre départ, et nous décidons de redescendre vers Bogota par étapes, la première étant le petit village de Barichara, dans le département de Santander. Après un long trajet en bus, nous arrivons donc dans ce charmant village colonial, avec ses jolies maisons blanches et ses rues pavées de grosses pierres. Nous logeons dans un beau petit hôtel, le Sanalejo, étonnamment très calme vu qu’il est situé à proximité du centre (après y être restés quelques jours, nous nous rendons compte que c’est tout le village qui est étonnamment calme). Barichara, qui signifie lieu de repos, est considérée comme la ville la plus belle de Colombie et à été fondée dans les années 1700. Selon la légende, un paysan y aurait aperçu la Vierge, ce qui a entraîné la construction d’une église.

Nous profitons de notre séjour là-bas pour flâner dans les ruelles, pour visiter rapidement les ateliers de tissage et de fabrication de papier et pour admirer le panorama. Nous avons aussi fait une belle boucle d’environ 15 km en passant par le hameau de Guane via l’ancien « camino real ». Celui-ci consiste en un réseau de chemins qui existe depuis très longtemps et qui ont été crées par les peuples locaux pour assurer le commerce entre les différents villages. Ils ont ensuite été réaménagés et en partie pavés lors de l’époque coloniale.

Il est intéressant de noter que le peuple de Guane, habitant la région avant l’arrivée des espagnols, avait pour coutume de se déformer artificiellement la tête pour ressembler à des félins et paraître ainsi plus méchants. C’est donc sur cette belle anecdote historique que nous continuons notre descente vers Bogota avec comme prochain arrêt prévu la ville de Mongui.

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