En route pour Hanoï
Nous voilà au Vietnam, après un voyage en bus mémorable. Cela dit, Nous y étions un peu préparés car, tant dans les guides que sur les blogs, cette traversée de frontière était mentionnée comme « pour ceux qui aiment l’aventure ».
Nous embarquons donc à Sam Neua pour un trajet de 11 à 13h avec comme objectif la ville de Thanh Hoa au Vietnam. Première « bonne » surprise, le véhicule qui nous emmène n’est pas un minibus et on peut donc avoir deux vraies places ! Nous entrons par contre directement dans le bain vietnamien… ceux-ci sont quelque peu plus speedés que les laos (« Go go go we go !!! »). Après quelques kilomètres sur une vraie route (avec trous quand même), nous attaquons les pistes de terre. La route est en construction mais la circulation y a quand même lieu… seul souci, ça ne passe pas partout et on se retrouve bloqués par une pelleteuse occupée à creuser un fossé. Après avoir un peu tassé la terre, elle laisse passer le bus qui, après quelques mètres encourageants, finit pas s’embourber complètement (il faut dire que le 4 X4 avant nous avait déjà eu beaucoup de mal à passer mais notre chauffeur y croyait!). Enfin, pas plus inquiet que ça, on va appeler le conducteur d’un camion du chantier, on prend un câble sur le toit du bus et, après quelques mètres tractés par le camion, nous voilà prêts à repartir !
Nous arrivons en temps et en heure à la frontière, un peu avant midi (heureusement car la frontière ferme sur l’heure du midi). Alors que c’est le bazar pour les visas de sortie (le mot « file » ne doit pas exister par ici… c’est plutôt celui qui pousse et se faufile le mieux qui passera en premier), l’entrée au Vietnam est plutôt cash… le douanier doit aimer le lancer de passeport. Finalement, on passe sans problème et sans bakchich… pour retrouver tous nos sacs par terre de l’autre côté du check-point et plus de bus. Apparemment c’est normal, car les vietnamiens n’ont pas l’air inquiets et le « responsable du chargement » de notre bus arrive en scooter, nous fait monter à 2 derrière lui en nous disant de laisser les sacs là et nous emmène un peu plus loin pour manger. 20 minutes après, revoilà notre bus et tous nos bagages rechargés à bord. Nous arrivons donc finalement sans problème à Thanh Hoa en fin d’après midi.
Thanh Hoa ne sera qu’une étape d’une nuit mais nous partons quand même visiter un peu la ville et chercher de quoi manger. Alors qu’on nous avait prévenu quel le Vietnam était plus « sport », tous les vietnamiens que nous rencontrons sont supers gentils, cherchent à nous aider tant qu’ils peuvent, bien qu’aucun ne parlent anglais (la ville n’est pas du tout touristique… nous attirons d’ailleurs les regards de tout le monde) et nous finissons notre journée en mangeant une énorme fondue vietnamienne.
Le lendemain matin, nous prenons le train pour Ninh Binh, un peu plus au nord sur la route d’Hanoi. Quel confort par rapport au bus et minibus que nous avons empruntés au Cambodge et au Laos !
La ville de Ninh Binh n’a que peu d’intérêt mais ses alentours sont splendides. Après un petite sieste matinale à l’hôtel, nous partons donc en scooter et puis en barque à la découverte de la réserve de Van Long. La balade fût très belle et le prix abordable si ce n’est que c’est bien la première fois que nous nous sommes faits enguirlander car la petite dame qui conduisait la barque jugeait que le pourboire à la fin n’était pas suffisant… bon, autre culture autres habitudes…
Nous ne restons qu’une nuit à Ninh Binh car notre objectif et d’aller passer le nouvel an à Hanoï. Hanoï… ça nous change de notre petite vie laotienne à 10 battements de cœur par minute. Là, le cœur monte plutôt à 200 dès qu’il faut traverser une rue et même sur le trottoirs où il faut mieux rester prudent (on ne sait jamais qu’un conducteur ait trouvé que cela semblait un bon raccourci). Nous sommes quand même contents d’être là et on goûte à l’esprit de Noël pour la première fois du voyage. En effet, il fait froid et gris, il y a des guirlandes dans les rues, on a un bu un chocolat chaud et on a même vu une cathédrale ! Ça fait du bien de croiser un petit brin de chez nous à l’autre bout du monde ! Nous n’étions par contre pas vraiment préparés à ce qu’il fasse froid, l’achat d’un bonnet pour Alix et d’une doudoune « North Face made in Vietnam » pour Fanny ont été nécessaires. La nuit du nouvel an fût aussi assez kitch… entre musique style boysband en play-back et feu d’artifice de 10 secondes top chrono, le tout précédé par un bon gros repas dans un resto italien… on passe finalement un chouette moment.
Nous profitons aussi d’Hanoï pour découvrir le musée d’ethnographie, très intéressant et didactique et qui permet de découvrir les différentes ethnies qui vivent au Vietnam à travers, entre-autre, des modèles de leurs habitations reconstruits à taille réelle. Nous assistons aussi à un spectacle de marionnettes sur l’eau, typique et très beau !
Nous avons eu la joie de découvrir les taxi d’Hanoï où les taximen semblent honnêtes en mettant le compteur… qui est trafiqué. En allant au musée (20 min de taxi), le chauffeur nous demande, une fois arrivé, presque 900 000 dong (35€) alors que la course vaut entre 80 000 et 100 000 dong. Après s’être un peu engueuler avec le taximen, nous sortons finalement du taxi et lui filons 100 000 dong (il était entre temps descendu à 300 000), sans qu’il nous court après (le preuve qu’on était dans le bon en lui donnant ça). En fin de compte, un bon système pour les taxis au Vietnam est l’équivalent du Uber en Belgique et qui s’appelle Grab (on a testé pour le retour du musée et la course nous à coûté 75 000 !).
Finalement la ville c’est bien beau, mais Alix veut fuir tout ça et Fanny veut retrouver le soleil. Nous repartons donc vers le sud, retour vers Ninh Binh, pour aller visiter le parc national de Cuc Phuong, dont nous vous parlerons dans notre prochain article 😉
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