En route pour la Colombie

Après avoir passé un mois au fin fond de la forêt, nous avions besoin d’espaces ouverts et de soleil. Vu qu’il nous restait quelques jours avant de prendre notre bus pour la Colombie, nous sommes allés passer 2 jours dans la réserve de Pululahua, nichée au sein d’un ancien cratère, dans le Pululahua écolodge. Après une descente ardue, avec les sacs à dos, sur un chemin de graviers et de cailloux, nous sommes arrivés dans le cratère, où nous avons trouvé un petit village très (très) calme. Ici, on voit les champs et les montagnes à perte de vue et on s’étonne de l’absence de bruits de moteurs… l’accès au village étant tellement compliqué que peu de gens s’y rendent en voiture et les habitants circulent à pied ou à cheval.
Là-bas, nous partons pour une journée de randonnée dans la montagne, où nous admirons les beaux paysages du coin. L’autre choix qui s’offrait à nous était le cheval mais nous ne regretterons pas notre choix car, le même jour, 2 autres belges qui logeaient au même endroit nous ont raconté que leurs chevaux avaient décidé de rentrer seuls à l’hôtel lors d’une pause boisson et qu’ils avaient donc fini la balade en 4×4 et à pied.
Après avoir refait le plein de soleil, nous repartons vers Quito (on a fait la remontée en voiture, c’était moins fatiguant), où nous en profiterons pour mettre l’entièreté de nos vêtements à la lavenderia et faire sécher le reste de nos affaires (sur lesquelles régnaient une certaine odeur de pourri après notre séjour dans la forêt humide).
Jeudi, nous voici prêts à partir pour la dernière étape du voyage : la Colombie. Au programme, un voyage direct de Quito à Cali avec la compagnie de bus Rutas de America. Nous devons démarrer à 17h et arriver dans la matinée…c’est néanmoins ce que nous pensions… mais ça ne s’est pas tout à fait passé comme prévu. A Quito, nous embarquons dans le bus vers 18h et nous rendons compte que la qualité annoncée (nouveau bus, AC, internet, etc.) n’est pas au rendez-vous : le bus a l’air d’avoir 20 ans et il ne reste plus que des reliques de certaines ceintures de sécurité. Bon, … cela ne nous étonne pas vraiment et le voyage se déroule sans encombre jusqu’à la frontière colombienne. Là-bas, où l’on arrive en pleine nuit, le bus passe d’abord la frontière sans remplir aucune formalité, nous nous retrouvons donc du côté colombien sans avoir cacheté notre passeport. Heureusement, le bus s’arrête, mais le conducteur nous demande de changer de bus : « l’autre est plus récent, vous verrez, il a même des écrans individuels, blablabla », c’est bien vrai, mais on dirait que l’espace pour les jambes n’est pas un critère de premier ordre pour les concepteurs de nouveaux bus ! Les bagages sont alors transportées d’un bus à l’autre par des gens qui sont apparus comme par magie (« aiii conffffiannnce… ») et le responsable de la compagnie nous demande d’aller faire cacheter nos passeports. Nous repassons donc la frontière dans l’autre sens, à pied (pour la seule frontière sure entre la Colombie et l’Équateur, on aurait pu s’attendre à un peu plus de rigueur…), afin d’obtenir le cachet de sortie d’Équateur, avant de repartir en sens inverse pour le cachet d’entrée en Colombie, et enfin retrouver notre bus. Durant ces trajets, nous sommes entourés de nombreux vénézuéliens qui attendent à la frontière dans l’espoir d’aller en Équateur. Des familles entières dorment sous des couvertures à même le sol, non loin des tentes croix rouges et MSF… c’est dans ces moments-là qu’on sent la chance qu’on a d’être européens…
Après pas mal d’attente, quelques trajets incompréhensibles du bus, des passagers assis à même le couloir et beaucoup d’heures de route, c’est en début d’après-midi que nous arrivons à l’entrée de la ville de Cali (« plus qu’une heure yes! ») et c’est là que le conducteur nous annonce que nous devons à nouveau descendre du bus pour prendre une camionetta qui va jusqu’au terminal (« si si c’est ce qui était prévu », mouais…). Heureusement, Fanny y monte la première et peut s’emparer des dernières places assises (parce que bien évidemment, le véhicule était déjà rempli…). C’est donc après un nouveau transbordement de bagages (« croit en moooiiiii ») et presque 2 nouvelles heures de route que nous arrivons enfin à Cali, après 21h de bus. Colombie nous voilà !
Cali, capitale de la salsa et dont le chat est l’emblème, nous effraie un peu par son caractère de grosse ville (et le manque de sommeil dû au trajet), mais nous y trouvons de quoi bien manger : des ramens pour notre arrivée et un plateau de fromages accompagnés de délicieux cocktails pour l’anniversaire de Fanny ! Nous passons aussi un jour à nous y balader pour découvrir le centre très agité et le joli quartier de San Antonio et son street-art. Dans le centre, nous assistons à une scène « locale » : au pied de l’église, il est possible de venir demander à des hommes qui tapent à la machine la copie de documents officiels. Nous décidons cependant de ne pas nous y attarder et prévoyons de reprendre le bus (warriors!) pour le village de Salento, situé dans la « zone cafetalera ». Suite au prochain article !
Nous profitons aussi de cet article pour vous présenter notre nouvelle rubrique dans le menu, où vous pourrez nous suivre en direct : « suivez-nous en direct – notre trajet au jour le jour » (oui c’est presque la fin du voyage mais, comme le dit le proverbe, « mieux vaut tard que jamais » 🙂 ).
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Quel périple…..