Volontariat au pays des tortues géantes

Enfin nous y sommes…aux Galápagos !
Notre deuxième tentative fût la bonne car sans qu’on nous pose aucune question ni nous demande aucun papier spécial (contrairement à la première fois), nous avons obtenu le précieux sésame nous permettant de faire notre entrée sur les îles.
À l’arrivée à l’aéroport de Blatra, après un contrôle des sacs par les chiens (un peu long car ce dernier a préféré s’enfuir par la fenêtre sur le tarmac de l’aéroport pour faire ses besoins), nous sommes allés à la rencontre de Carlos et de son projet, dans lequel nous resterons 3 semaines en volontariat.
L’ONG s’appelle Fundar et nous sommes logés et travaillons au sein de leur réserve de Parajo Brujo (en référence à un oiseau rouge endémique des Galápagos mais quasiment éteint).
Nous découvrons avec plaisir le lieu, de 80 hectares, et ses multiples attraits et projets : potager bio, reforestation, salle de formation…ainsi que les valeureux et très sympas volontaires qui travaillerons avec nous. Le principe est de travailler 4 jours et d’avoir 3 jours libres. Arrivés le vendredi, nous passons notre week-end à visiter l’île, ce dont nous vous reparlerons plus en détails par la suite… pour nous concentrer ici sur le projet et sur ce que nous y avons fait.
Pour commencer, nous avons fait le connaissance de José, qui s’occupe de l’entretien du site et du travail des volontaires et de Bob, son petit chien qui s’est pris d’amitié pour Alix et ne le lâche plus d’une semelle (sauf dans la chambre ou Fanny lui interdit l’accès), ainsi que de Dora, tortue terrestre géante qui vit autour du lieu où nous logeons.
La première semaine, nous nous concentrons sur le potager où Alix prend vite ses aises et où nous nous lançons dans une série de travaux : création de buttes de culture, semis, paillage… et fabrication d’un compost (on va devenir des spécialistes!). José nous laisse assez libres et, en fin de semaine, nous organisons plus ou moins le travail dans le potager pour le groupe.
Le week-end arrivé, nous décidons de rester sur la même île pour poursuivre notre découverte et reprenons le travail le lundi avec plusieurs tâches dont 2 principales : la reforestation et le potager.
Nous plantons des « escalesias », arbres endémiques de l’île et très présents dans cette zone avant qu’elle ne soit déforestée pour l’agriculture, au milieu des tortues terrestres qui nous regardent en se demandant pourquoi ces bipèdes bougent dans tous les sens et creusent des trous partout.
Nous participons aussi à des semis d’arbres au sein du parc national des Galápagos en échange des plants qu’ils fournissent à Fundar. Nous avons donc passé une matinée à arroser de jeunes arbres et remplir des petits sacs de terre tout en papotant avec les responsables de la serre qui nous regardait travailler.
Pour notre dernière semaine, nous partageons le lieu avec un groupe d’ados américains en summer camp et nous consacrons notre temps entre reforestation, potager en entretien du lieu (peinture…). On se rend aussi compte qu’il faut un peu de sous pour faire un summer camp aux Galapagos et que ce n’est pas destiné à n’importe quel public… chaque jeune doit payer entre 3000 et 4000$ pour 10 jours sur place !
Finalement, nous passons du très bon temps ici malgré les quelques dysfonctionnements du projet : annoncé gratuit avec une cuisine disponible, c’est finalement une cuisinière qui viendra en échange de repas payant. Carlos, le fondateur du projet, n’est que peu disponible et très peu avec nous sur le terrain. Il oublie aussi parfois la venue de certains volontaires qui doivent du coup chercher l’endroit pendant quelques heures ou attendre sur place un certain temps sans rencontrer âme qui vive… on doit aussi attendre 5 jours pour obtenir du papier toilette ou des semences pour le potager et le fonctionnement n’est pas toujours très clair. Par ailleurs, on se rend compte que le projet a reçu des subsides de l’Union Européenne à un moment et qu’ils ont beaucoup investi en infrastructures (parfois on se demande encore en quoi des Kayaks et bateaux sont utiles quand on sait que nous sommes dans les terres au centre de l’île pour faire de le reforestation) mais qu’après cela, le projet a du mal a continuer. Il n’y a presque plus de rentrées d’argent excepté les quelques groupes qui viennent à la semaine ou à la journée et on a l’impression que le projet stagne. Carlos ne semble pas vouloir y renoncer et dispose de plusieurs bonnes idées pour le relancer mais nous n’avons pas l’impression qu’il y consacre assez de temps et se contente de le faire survivre.
Le problème de financement est plus marquant ici : en Europe, les absl/associations obtiennent des subsides pour plusieurs causes, ce qui ici est beaucoup plus compliqué et il faut souvent que les responsables de projets cherchent des fonds à l’étranger ou s’assurent d’avoir un revenu pour fonctionner.
Nous sommes toutefois content d’avoir découvert ce bel endroit disposant d’un très beau potentiel pour la sensibilisation et la préservation de l’environnement, d’y avoir participer, d’avoir rencontrer de chouettes autres volontaires et de s’être posés 3 semaines au même endroit, sans devoir refaire les sacs au quotidien.
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