Passage express chez les chiliens

Ça y est, nous avons réalisé notre première traversée du Pacifique (en avion certes, mais c’est déjà ça) pour rejoindre la ville de Santiago et notre première étape en Amérique Latine : le Chili. Nous n’y resterons qu’en transit pour quelques jours mais cela nous donnera un tout petit aperçu de ce pays tout en longueur, enclavé entre la cordillère des Andes, l’Antarctique et le désert d’Atacama.
Premier choc, les 11 heures de vols et une remontée dans le temps : départ le 27 mars à 18h30 d’Auckland et arrivée le 27 mars à 13h à Santiago… avec 16h de décalage sur la Nouvelle-Zélande !
Nous ne passons qu’un soir à Santiago, le temps de goûter au cocktail local : le Terremoto (traduisez « tremblement de terre »). Mélange de vin blanc, rhum, cognac, grenadine et sorbet d’ananas, il doit son nom à des chercheurs européens venus étudier les tremblements de terre au Chili (on est dans le pays avec la plus grosse activité sismique) qui ont demandé une boisson rafraîchissante à un serveur qui a alors eu l’idée de mettre de la glace dans le vin.
Le lendemain de notre arrivée, nous partons en bus vers le petit village de San José de Maipo, à 1h30 de Santiago, dans la précordillère, où nous posons nos sac dans la, un peu chère mais très sympa, homestay « Casa En La Précordillera » (pas très original comme nom on est d’accord). La dame, aux petits soins, nous parle dans un espagnol très rapide dont Alix ne comprend pas un mot (merci Fanny!) d’une belle randonnée à faire jusqu’au pied d’un glacier : El Morado.
Le lendemain, nous enfourchons donc nos basquettes et allons prendre un petit bus local jusqu’au village de San Gabriel et de là faisons du stop jusqu’au village de Baños Morales. Le stop marche plutôt bien et nous sommes pris rapidement par un camionneur se rendant à la mine de calcaire du village. Malgré quelques arrêts dus à un moteur en surchauffe, nous arrivons finalement au début du sentier, prêts pour l’ascension. La balade fait 6 km jusqu’à une lagune (normalement, elle continue jusqu’au glacier mais les deux derniers kilomètres sont fermés suite à des éboulements).
Nous sommes malgré tout très contents de notre marche et les 12 km aller/retour nous suffisent car on se remet encore du décalage horaire et Alix a passé une nuit blanche la veille. On rentre donc en fin de journée à notre auberge en effectuant tout le trajet retour en stop finalement.
Le lendemain, nous partons pour la 2ème plus grande ville du pays, en bord de mer, Valparaiso. Ville construite sur les collines, il faut avoir les jambes en forme pour monter et descendre les nombreuses ruelles et escaliers. La ville, dont une partie est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est remplie de street art et les maisons sont toutes colorées, ce qui donne un très bel effet lorsque nous flânons dans les rues.
Chargée d’histoire, Valparaiso était au début un petit village de pécheurs qui a connu un grand boum économique lors de la ruée vers l’or sur la côte ouest des États-Unis. Les bateaux franchissaient le Cap Horn et, en remontant, faisaient escale à Valparaiso. Suite à la construction du canal de Panama, la ville a connu une grosse période de pauvreté qui n’a pris fin qu’au moment où la ville a été classée et où le tourisme s’y est développé. Nous apprenons toutes ces anecdotes et bien d’autre grâce au tour (en français) très sympa de l’association Valpotop.
Nous sommes également tombés sur une très chouette auberge : la Casa Piola, tenue pas deux jeunes français (le même age que nous… donc jeunes :-)) et une chouette équipe de volontaires, qui nous ont aidés à découvrir le vin, la bière et le pisco local.
Nous clôturons notre courte étape au Chili par Santiago et buvons un verre de champagne car, en ce lundi 1er avril, nous sommes pile à la moitié de notre voyage (est-ce un signe que ça tombe pile ce jour-là?). Nous en profitons aussi pour faire un petit tour en ville, de la plaza de Armas, où nous visitons la cathédrale, au Cerro San Cristobal, point de vue sur Santiago qu’on atteint en funiculaire.
Finalement, nous n’avons eu qu’un bref aperçu du Chili mais cela donne envie d’y revenir (malgré des prix relativement hauts, qui nous ont un peu surpris…).
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Le « tremblement de terre » était-il bon? Donc les peintures murales existent ailleurs que chez nous; elles sont très belles. Vos mollets ont pris combien de cm ? Profitez bien de toutes ces beautés. Bisous